La tradition des troupeaux en transhumance

Ces spécialistes gastronomes vous expliqueront en effet que cette saveur inimitable est directement issue du fenouil sauvage pâturé par les vaches des alpages. Loin d’être anecdotique, la transhumance est encore une réalité bien ancrée dans le paysage des crêtes vosgiennes.

Au début du siècle dernier, à l’heure où la main d’œuvre était quasiment en pénurie dans les usines des vallées, les agriculteurs confiaient en toute quiétude leurs troupeaux bovins à des garçons vachers en résidence estivale sur les chaumes. Aujourd’hui même si la transhumance suscite un fort attrait touristique, elle n’en demeure pas moins une étape incontournable, notamment chez les exploitants de fermes-auberges. Le lait produit sur place peut-être dégusté encore tiède, quand il n’est pas transformé en délicieux fromage blanc, crème, beurre, … Les célèbres vaches vosgiennes ne sont d’ailleurs pas les seules à peupler les crêtes.

Chaque année, dès le retour des beaux jours, des bergers solitaires entraient leurs troupeaux de moutons vers les sommets. En véritable paysans défricheurs, ils donnent un intéressant coup de frais aux chaumes chevelues.