Grand et Domremy
Grand, l’antique
Le site édifié à la fin du 1er siècle qui fut un vaste sanctuaire dédié au dieu guérisseur Apollon Grannus, a livré ses secrets au fur et à mesure des fouilles entreprises depuis 1960. Il subjugue par ses somptueux vestiges, à commencer par l’amphithéâtre, considéré comme l’un des plus vastes monuments de spectacle de l’Empire romain qui bien que démantelé pour servir de carrière de pierres avant d’être sauvegardé, témoigne encore de son immense attractivité auprès des pèlerins de l’époque. L’édifice semi-elliptique, qui devrait atteindre environ 25 mètres de hauteur, est organisé autour d’une arène où se déroulaient des combats de gladiateurs ou d’animaux sauvages et des chasses. Plus de 17 000 spectateurs pouvaient prendre place sur les trois rangées de gradins.
Mais la mystérieuse cité gallo-romaine compte d’autres vestiges. Ainsi était-elle autrefois ceinte d’un rempart jalonné de tours et de portes dont il subsiste quelques traces. Elle abritait également une magnifique mosaïque dégagée en 1883, qui pavait la partie centrale d’une basilique. De par sa superficie (232m²) elle est admise comme l’une des plus grande œuvre connue en Europe. En 2009, elle a bénéficié d’une restauration qui rafraichit l’éclat et la fraicheur des couleurs d’origine. Elle s’admire donc avec le même enthousiasme que les objets retrouvés sur l’emplacement de la ville antique (outillage, jeux, vaisselle, …) exposés sur son pourtour. Et on ne quittera pas les lieux sans qui s’étendent sur une quinzaine de kilomètres et servaient autrefois à apporter l’eau vive pour alimenter un bassin sacré. Une spectaculaire visite virtuelle e 3D qui plonge le visiteur dans un dédale souterrain pour en percer une partie du mystère.
Domremy, la mystique
L’esprit sacré régné encore sur ces terres de sagesse, dans le village de Domrémy-la-Pucelle, blotti sur les rives de la Meuse. C’est ici qu’est née l’héroïne française en 1412 qu’elle a grandi et qu’elle a entendu les « voix »lui ordonnant de bouter les Anglais hors de France. C’est ici que subsistent le souvenir vibrant de Jeanne d’Arc, célébré pucelle condamnée au bucher et brulé vive le 30 mai 1431.
Depuis l’époque de Jeanne, son village natal n’a finalement guère changé. Les routes et les chemins sont toujours jalonnés de vieux calvaires et, en mémoire de l’héroïne, sa maison natale a été conservée. Enrichie au fil des générations, elle n’a plus grand-chose à voir avec la ferme du laboureur qu’elle fut au 15° siècle, mais en a gardé une simplicité invitant presque au recueillement, Acquise par le département des Vosges en 1818, classé monument historique en 1840, la demeure à demi millénaire semble toujours aussi paisible à travers les siècles. A proximité, un détour s’impose par l’église du baptême de Jeanne. Un édifice du début du 15° siècle dont certains éléments du mobilier sont d’époque.
Le village invite encore à la découverte de deux incontournables. En premier lieu le Centre « Visage de Jehanne » qui au travers de dispositifs scénographiques et audiovisuels modernes, fournit les clés pour cerner le personnage de Jeanne, son histoire et son époque. Une inoubliable découverte du monde médiéval en sons, en images et en lumières. Le pèlerinage sur ces lieux de souvenir s’achèvera par la visite de la basilique, érigée à partir de 1881 à 2km du village et consacrée en 1926. Un ouvrage qui alerte granit rose et pierre blanche, décoré de mosaïques, dominant avec une grande majesté la vallée de la Meuse. Et c’est sur son esplanade que se tient cet été encore, du 2 au 11 juillet, le spectacle monumental dédié à jeanne d’Arc, à voir absolument !